Tous les articles par Revue Circe

« Bohémiens », « gens sans aveu » : désigner les nomades (Seine et Oise, 1900-1940)

Isabelle Guichon

Cet article est tiré d’un mémoire de master 1 histoire réalisé à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines soutenu en juin 2011. Isabelle GUICHON, « La représentation de l’altérité : le cas des nomades en Seine-et-Oise (1900-1940) », sous la direction de Juliette Aubrun et Christian Delporte, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, 2011 (mémoire de Master 1 non publié).

Résumé
Se basant sur des archives administratives (arrêtés municipaux, correspondance, pétitions…) conservées aux Archives départementales des Yvelines (dans la sous-série 5M), cet article résulte de l’étude terminologique des expressions servant à désigner les nomades et ainsi, de la représentation que l’on peut en avoir. Les termes recensés sont dès lors souvent marqueurs d’altérité à une époque où se développent les pratiques policières d’identification et où se met en place la surveillance des nomades à l’échelle nationale via l’imposition du carnet anthropométrique d’identité (loi du 16 juillet 1912).

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Fluctuations urbaines : de la nuit récréative de Villeurbanne vers la « contre-ville »

Alexandre Rigal

Résumé
La nuit récréative étudiée dans la commune de Villeurbanne permet de recenser la richesse des mobilités, des lieux de rassemblements, des acteurs et des objets de l’espace urbain. A partir des espaces actifs révélés par des cartes mentales des parcours et des lieux de récréation nocturne, une autre manière de concevoir l’espace urbain devient explicite : fluctuant, polarisé, rythmé et peuplé densément et diversement d’humains et de non-humains. Peu à peu, dans la nuit et hors la nuit, se laisse figurer un espace-temps urbain composite, une « contre-ville ».

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Editorial n°3

Numéro après numéro, Circé. Histoires, Cultures et Sociétés se développe et s’ouvre à d’autres terrains de recherche ainsi qu’à de nouvelles disciplines. Dans ce troisième volet nous vous emmènerons ainsi sur plusieurs continents, sans omettre pour autant les analyses à plus petite échelle. Le chercheur confirmé y cohabitera avec l’étudiant sans que ceci ne vienne pour autant influer sur le sérieux des publications. Iconographie, écrit, musique : Circé s’intéresse à tout avec le même intérêt. C’est cette même envie qui incite les membres de notre Comité de Rédaction à prendre sur leur temps de recherche afin de créer un moyen d’échanges essentiel pour ce qui est des études culturelles à l’UVSQ.
La diversité des sujets abordés pose en creux la question dans le futur d’un numéro spécial, où une même thématique unifierait tous nos articles. D’ici là, patience : Circé reste une revue jeune qui se structure peu à peu. Chaque nouvelle publication devient alors une étape supplémentaire de franchie, signe d’une collaboration active entre de jeunes chercheurs d’horizons différents et travaillant sur des sources tout à fait différentes. Circé progresse alors mais ne demeure pas pour autant en auto-suffisance pour ce qui est des articles.
Nous n’en demeurons pas moins satisfaits du travail ainsi que des avancées accomplies. A titre personnel, je remercie également l’ensemble de mes collaborateurs au sein de Circé. Nous sommes bien la preuve que cette revue résulte d’un travail collectif fait d’échanges passionnés, de remises en question régulières mais également de satisfactions profondes au moment des publications (en attendant d’autres formes de gratifications à l’occasion d’événements futurs organisés par Circé).
Nous remercions alors l’intégralité de nos éditeurs, relecteurs et bien entendu nos rédacteurs – Nathanel Amar, Susan Baddeley, Céline Durand, Jean-Charles Geslot, Florence Hénaut, Thibault Le Hégarat, Emmanuelle Portugal, Diane Pradal pour nous avoir fourni autant de sujets à réflexion. Nous demeurons également reconnaissants auprès de monsieur Olivier Guyotjeannin – référence en histoire médiévale – pour s’être montré autant disponible et nous avoir ouvert les portes des Archives nationales.

Le comité de rédaction

De l’archive à la numérisation : Diplomatique, sources et problématiques variées, sous le regard d’Olivier Guyotjeannin

Olivier Guyotjeannin, professeur de Diplomatique et archivistique médiévales à l’Ecole nationale des chartes, est une référence incontournable pour qui s’intéresse de près où de loin à la Diplomatique, à la Sigillographie, à la typologie des documents d’archives médiévaux ou à l’édition des textes médiévaux (en ligne ou non).

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Vénus Érycine en Afrique romaine

Céline Durand

Résumé
L’objectif de cet article est d’étudier la présence et la diffusion du culte de la Vénus dite Érycine en Afrique romaine. Cette épithète topique liée au Mont Éryx en Sicile a tout particulièrement été mise en relation avec le temple de Sicca Veneria, actuelle El Kef en Tunisie, point de départ, selon l’historiographie, de sa diffusion dans le reste des provinces africaines. Pourtant, les éléments à notre disposition tendent à montrer que le culte de l’Érycine n’était pas présent à Sicca Veneria. Une relecture de cet aspect de la déesse dans l’Afrique romaine s’impose donc.

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