Tous les articles par Revue Circe
Le « beau percé » et le bâti médiéval au temps du roi citoyen (1830-1848)
Nathalie Blais
Résumé
Dans la première moitié du XIXe siècle, les villes sont confrontées à des problèmes de salubrité publique et doivent désormais y répondre à des urgences. La modification de l’espace urbain est un est des moyens utilisés. Dans le cadre de la politique d’embellissement et de l’utilité publique, le bâti médiéval est sujet à disparaître, à tort ou à raison. Une nouvelle catégorie de vandalisme se dessine. Des acteurs, institutionnels ou non, luttent contre les différents vandales pour conserver les édifices anciens présents dans le tissu urbain. Ces édifices sont démolis ou mutilés alors même qu’ils constituent un attrait « touristique » pour les voyageurs, donc une ressource financière, d’où l’utilité de les conserver et de les entretenir.
Continuer la lecture de Le « beau percé » et le bâti médiéval au temps du roi citoyen (1830-1848)
Influences des représentations de la figure de l’auteur et de ses textes sur les lieux littéraires, la Maison de Tante Léonie- Musée Marcel Proust et le Clos Lupin-Maison Maurice Leblanc
Justine Delassus
Résumé
Bien souvent considérée comme un art immatériel, la littérature laisse pourtant des traces bien physiques de son existence sur le territoire français. Ainsi peut-on visiter de nombreux espaces littéraires, à l’image des maisons d’écrivains ou des musées littéraires. Ces lieux prennent des formes variées et il peut sembler étonnant de comparer la Maison de Tante Léonie, également appelée Musée Marcel Proust et le Clos Arsène Lupin, situé dans la maison de Maurice Leblanc. En effet, l’œuvre de Marcel Proust est bien souvent considérée comme faisant partie des « classiques » de la littérature française alors que les textes de Maurice Leblanc sont plutôt perçus comme relevant de la « paralittérature ». Pourtant, les lieux qui leurs sont dédiés comportent des similitudes puisqu’ils entretiennent des liens étroits avec les textes, en offrant, par certains aspects, une matérialisation de la fiction littéraire. Il s’agira donc de comparer ces deux espaces, de s’interroger sur la manière dont l’histoire éditoriale des textes et les horizons d’attente liées aux auteurs influent sur la conception même des lieux tout en réfléchissant aux influences de ces lieux sur la réception contemporaine des œuvres.
Friedrich Overbeck illustrateur : La passion de notre seigneur Jésus Christ publié par Léon Curmer (1843)
Alexandre Page
Résumé
L’article vise à étudier la place prise progressivement par l’artiste allemand Friedrich Overbeck dans le paysage artistique français, et cela, particulièrement par le biais de sa collaboration avec l’éditeur Léon Curmer. Sans proposer une étude exhaustive, il s’agira surtout de comprendre les raisons pour lesquelles Overbeck devint attractif dans les années 1830-1840 en France dans le contexte d’un réel bouleversement de l’art religieux. Par ailleurs, au travers d’une étude de cas plus précise, celle de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, il s’agira de comprendre comment Curmer, éditeur de luxe par excellence et Overbeck, incarnation de l’ascétisme religieux purent converger et former un duo marquant jusque dans les années 1850.
Editorial n°4
C’est avec un plaisir non dissimulé que Circé. Histoires, Cultures & Sociétés vous offre une nouvelle publication. Ce quatrième volet, issu d’un travail et d’une collaboration toujours aussi stimulante entre les membres de notre équipe et les chercheurs, vous entrainera de l’Orient et ses cieux brûlants de Mésopotamie et d’Asie Mineure, aux contrées occidentales, plus particulièrement aux mondes espagnols et français. Ce nouveau voyage dans la recherche donne une place particulière au livre et à l’écrit mais aussi à certaines minorités et ce sur des époques différentes. Vous découvrirez également le portrait de John Scheid, professeur au Collège de France, spécialiste de la religion, des institutions et de la société romaine.
Nous tenons à remercier nos auteurs et tout particulièrement l’invité du portrait, venant d’horizons et d’universités différents, pour le travail remarquable qu’ils nous ont fourni et pour nous avoir permis de découvrir de nouvelles thématiques de recherches, de nouvelles pistes de réflexion. Les bilans historiographiques qu’ils nous proposent sur des sujets divers et variés sont des plus enrichissants, de même que la découverte de nouvelles sources. L’ensemble du comité de rédaction est particulièrement reconnaissant envers les chercheurs confirmés qui ont évalué l’ensemble des articles de ce présent numéro.
Fruit d’une année entière de labeur et de dévouement, ce numéro est l’aboutissement d’un beau projet éditorial et scientifique porté par une équipe ayant essuyé plusieurs tempêtes, subi quelques pertes et accueilli de nouveau membres. Circé. Histoires, Cultures & Sociétés espère susciter votre intérêt, vous ouvrir de nouvelles perspectives intellectuelles pendant encore de nombreux numéros ! En espérant que ce nouvel opus vous plaise autant qu’à notre équipe !
Le comité de rédaction.