Résumé L’article proposé ici ressemble à des notes personnelles prises afin de progresser dans une réflexion sur la place du nom propre. En effet, l’objectif est de nous interroger sur nos pratiques d’historien en prenant comme objet d’étude le nom propre et la légitimation de son utilisation par les historiens et par les littéraires. Utiliser le nom propre a très longtemps été l’apanage de l’historien, constituant ainsi une sorte de « digue » à sa tentation littéraire. Et c’est la solidité de cette digue qui peut aujourd’hui être remise en cause.
Résumé Lucien Febvre questionnait déjà dans la première moitié du XXe siècle le rôle de l’histoire ainsi que la manière dont cette discipline devait être traitée. La diffusion de l’histoire culturelle portée en grande partie par la revue des Annales a considérablement modifié le métier d’historien. A partir des travaux de Febvre, cet article pousse encore davantage la réflexion : existe-t-il un terrain d’application pour l’histoire ? Cette question revient à s’interroger sur la fonction et le rôle social de l’historien, ainsi que sa place dans le débat public. Qui sont les vrais historiens de terrain ?
Résumé Cet article examine l’intérêt du philosophe Maurice Merleau-Ponty pour la peinture et le mode de perception du peintre Paul Cézanne. Alors que l’on a souvent limité la fascination du phénoménologue pour l’artiste aux deux textes célèbres, « Le doute de Cézanne » et L’Œil et l’esprit, cet article montre que la place que tient Cézanne dans la réflexion du philosophe imprègne d’autres écrits importants et nourrit la pensée du phénoménologue. Cézanne joue un rôle décisif dans l’élaboration des concepts clefs qui articulent le projet et la méthode phénoménologiques (e.g. chiasme, expression, le motif). Plutôt que de nous limiter à la façon dont Merleau-Ponty nous aide à saisir ce qui est unique dans les tableaux de Cézanne, cet article se propose de montrer comment la pensée du philosophe a été elle-même façonnée par ce qu’il trouvait dans la peinture cézannienne. Là où l’on croyait n’avoir affaire qu’à une perspective particulièrement lucide apportée sur l’œuvre de l’un des pères de l’art moderne, on sera peut-être surpris de trouver une identification conceptuelle et philosophique plus profonde entre penseur et peintre.
Abstract
This article investigates Maurice Merleau-Ponty’s philosophical engagement with the painting and unique mode of perception of the artist Paul Cézanne. While the phenomenologist’s fascination with and treatment of the painter have often thought to be limited to the two celebrated pieces, “Cézanne’s Doubt” and Eye and Mind, this article shows that this is not the case. Instead, one finds that Cézanne plays a decisive role throughout Merleau-Ponty’s entire œuvre and in the elaboration of concepts of central importance to the philosopher’s phenomenological project and method (e.g., chiasme, expression, le motif). Rather than limiting ourselves to how Merleau-Ponty helps grasp what is unique about Cézanne’s painting, this article addresses the question of how the philosopher’s thought was itself shaped by what he saw in Cézanne’s canvases. Where we once believed to discern only a particularly lucid perspective on the work of one of the fathers of modern art, we may be surprised to find a deeper, conceptual and philosophical identification between thinker and painter.
Résumé L’étude des établissements urbains de Mésopotamie commence à changer son regard et c’est dans cette optique que l’étude des anciennes publications trouve son intérêt. Ainsi le site de Khafaji peut apporter de nouveaux éléments sur l’architecture urbaine de la Mésopotamie du Dynastique Archaïque. Autour de l’étude d’une maison de la ville, les questions de l’urbanisme, des fondations, de l’organisation des maisons et de la question de l’étage seront abordées.