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Du souverain sans femme à la peur de l’onanisme, une crise de la masculinité royale dans l’Europe du XVIIIe siècle ?

Aurore Chéry

Résumé
Pendant la majeure partie de l’époque moderne, il était courant d’accuser la reine lorsque le couple royal était infécond. Or, à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, le schème tend à s’inverser dans les monarchies européennes et la suspicion se porte de plus en plus sur l’incapacité sexuelle du monarque. Le cas de Louis XVI est connu mais rarement remis en contexte. Il s’agira donc ici d’adopter une approche diachronique et d’ouvrir notre étude à divers exemples européens afin de mettre en évidence la banalité des cas d’infécondité et le changement de paradigme qui s’opère au XVIIIe siècle concomitamment au développement d’un discours expriment une crise de la masculinité. Par la suite, on s’interrogera sur la manière dont cette crise a été prise en considération par le pouvoir royal en France et on s’arrêtera plus particulièrement à l’étude des représentations de Louis XVI dans une perspective genrée en y recherchant les signes visant à souligner sa masculinité.

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« Bohémiens », « gens sans aveu » : désigner les nomades (Seine et Oise, 1900-1940)

Isabelle Guichon

Cet article est tiré d’un mémoire de master 1 histoire réalisé à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines soutenu en juin 2011. Isabelle GUICHON, « La représentation de l’altérité : le cas des nomades en Seine-et-Oise (1900-1940) », sous la direction de Juliette Aubrun et Christian Delporte, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, 2011 (mémoire de Master 1 non publié).

Résumé
Se basant sur des archives administratives (arrêtés municipaux, correspondance, pétitions…) conservées aux Archives départementales des Yvelines (dans la sous-série 5M), cet article résulte de l’étude terminologique des expressions servant à désigner les nomades et ainsi, de la représentation que l’on peut en avoir. Les termes recensés sont dès lors souvent marqueurs d’altérité à une époque où se développent les pratiques policières d’identification et où se met en place la surveillance des nomades à l’échelle nationale via l’imposition du carnet anthropométrique d’identité (loi du 16 juillet 1912).

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