Justine Delassus
Résumé
Bien souvent considérée comme un art immatériel, la littérature laisse pourtant des traces bien physiques de son existence sur le territoire français. Ainsi peut-on visiter de nombreux espaces littéraires, à l’image des maisons d’écrivains ou des musées littéraires. Ces lieux prennent des formes variées et il peut sembler étonnant de comparer la Maison de Tante Léonie, également appelée Musée Marcel Proust et le Clos Arsène Lupin, situé dans la maison de Maurice Leblanc. En effet, l’œuvre de Marcel Proust est bien souvent considérée comme faisant partie des « classiques » de la littérature française alors que les textes de Maurice Leblanc sont plutôt perçus comme relevant de la « paralittérature ». Pourtant, les lieux qui leurs sont dédiés comportent des similitudes puisqu’ils entretiennent des liens étroits avec les textes, en offrant, par certains aspects, une matérialisation de la fiction littéraire. Il s’agira donc de comparer ces deux espaces, de s’interroger sur la manière dont l’histoire éditoriale des textes et les horizons d’attente liées aux auteurs influent sur la conception même des lieux tout en réfléchissant aux influences de ces lieux sur la réception contemporaine des œuvres.