Les écrits contre-insurrectionnels du général Christophe Michel Roguet. Une réflexion militaire et politique

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Ivan Burel

 


Résumé : Officier de l’armée française, traversant les événements insurgés français de 1830 à 1852, le général Christophe Michel Roguet est l’un des théoriciens les plus notables de la guerre de rues et de la guérilla lors de la première moitié du XIXe siècle. Associant la répression militaire à des méthodes et objectifs politiques, ses écrits permettent d’étudier comment un officier français attribue à la contre-insurrection le rôle de pilier de l’ordre sociétal. Par les tactiques militaires défendues, et par sa détermination à venir à bout de l’insurgé par la persuasion politique ou par la force seule, la réflexion de Roguet est une illustration des discours et pratiques de répression des insurgés de 1830 à 1852, et ce aux échelles française et européenne.

Mot-clés : guérilla ; Roguet ; contre-insurrection ; insurrection ; barricade.


Ivan Burel est né le 14 octobre 1995. Professeur agrégé d’histoire, il est doctorant contractuel à l’université de Lille, laboratoire IRHiS, et enseigne aux étudiants en Histoire de Licence 1 et Licence 3. Il effectue une thèse sous la direction de Philippe Darriulat (Sciences Po Lille) sur le sujet suivant : « La répression de l’insurrection en France, au Royaume-Uni et au Royaume des Pays-Bas (frontières de 1815) de 1815 à 1871 ».

ivan.burel@univ-lille.fr


Introduction

Évoquant les combats de rue traversant l’histoire de la première moitié du XIXe siècle, Hervé Couteau Bégarie jugeait que si le maréchal Bugeaud figurait en bonne place parmi les figures identifiées à la conduite de cette guerre urbaine, « moins connu, le général Roguet est à redécouvrir[1] ».

Fils du général comte François Roguet, Christophe Michel Roguet entre sous les drapeaux lors de la Restauration. Il participe à la campagne d’Espagne de 1823, aux combats du 11-12 mai 1839 contre l’insurrection de la société des saisons à Paris et sert brièvement en Algérie. Aide de camp du prince président sous la République, il prend « une part active à la préparation et au succès du coup d’Etat du 2 décembre 1851[2] ». Contributeur du Journal des sciences militaires et du Spectateur militaire, son intérêt pour la question insurgée est notable dès 1833 et la parution de son ouvrage De la Vendée militaire suivi en 1836 de son Essai théorique sur les guerres d’insurrection ou suite à la Vendée militaire. Roguet étudie même la guerre urbaine par l’envoi de trois mémoires au ministère de la Guerre en juillet 1832, juin 1839 et décembre 1848, mémoires qui aboutissent en 1850 à son ouvrage Insurrection et guerre de barricades dans les grandes villes.

La contre-insurrection désigne au XIXe siècle les opérations d’un gouvernement et de ses forces de maintien de l’ordre (la troupe de ligne mais aussi la garde nationale, la garde mobile en 1848, la garde royale ou républicaine, la gendarmerie et ce avec la collaboration des forces de police) destinées à réprimer un mouvement insurgé. D’autres qualificatifs sont employés par ces forces de l’ordre pour qualifier l’insurrection : « émeute », « révolte » ou « jacquerie » pour le cas spécifique de 1851-1852[3]. Le dictionnaire de l’armée de terre emploie pour le cas rural le terme de « petite guerre » ou de « guérilla[4] » hérité de la guerre de la péninsule ibérique de 1808 à 1814, illustrant l’importance de ce conflit dans les réflexions des militaires français en matière de guerre de contre-insurrection. Selon Lawrence Keeley, la guérilla n’est pas une forme de guerre à ignorer, au contraire, elle s’apparente à la forme première du combat entre les peuples, anticipant de loin le combat en rase campagne[5]. Cette guerre d’embuscades et, dans sa forme urbaine, de barricades est intégrée par Hervé Couteau Bégarie dans la longue histoire des guerres irrégulières[6]. Guerres devant être étudiées selon Béatrice Heuser et Jeannie Johnson en prenant en compte les différences culturelles propres à chaque époque mais également à chaque culture stratégique[7].

Cette culture stratégique – dont font partie les écrits de Roguet – se nourrit des réflexions des militaires français émergeant à la lumière des combats livrés lors des guerres révolutionnaires et impériales : l’insurrection de la Vendée, la guerre de la péninsule ibérique ainsi que les autres conflits irréguliers rencontrés en Europe (Tyrol, Russie, Calabre, etc.), en Égypte et à Saint-Domingue. À ces héritages récents s’ajoutent les études portant sur les combats d’Afrique du Nord à compter de 1830. Parmi l’importante littérature sur le sujet, relevons les Mémoires du maréchal Suchet relatant ses campagnes à la tête de l’armée napoléonienne en Aragon et en Catalogne à compter de 1809. Des campagnes reconnues pour leur succès contre l’armée régulière espagnole et les guérilleros, comme pour les tentatives constantes de rallier les populations à la cause impériale. Encensée par la critique militaire à l’échelle européenne, l’œuvre de Suchet sert à alimenter une part importante de la réflexion des contemporains sur la guérilla, à commencer par celle de Roguet. Ce dernier est en effet chargé du compte rendu de l’œuvre pour Le Spectateur militaire[8], dont un article reprend les leçons de Suchet afin de prévoir une éventuelle occupation de l’Espagne[9].

La contribution de Roguet nous apparaît originale dans le contexte de son époque étant donné la place prépondérante qu’y occupe la contre-insurrection, sujet qui à la lecture de la masse théorique du premier XIXe siècle reste mineur par rapport aux réflexions sur la « grande » guerre[10] opposant deux armées régulières en rase campagne ou lors d’un siège. Notable est également son intérêt pour la guerre urbaine assimilée par Stendhal à une « guerre de maréchaussée[11] » et souvent méprisée par les officiers de l’armée[12] qui jugent pour beaucoup dégradant de se voir confier une tâche de maintien de l’ordre intérieur, tâche supposée être du ressort de la gendarmerie[13]. Si cette guerre des rues est étudiée et fait l’objet de nombreux rapports[14], Roguet se singularise pour avoir fait paraître ses réflexions dans un ouvrage publié et accessible et non dans des instructions confidentielles ou dans de seuls rapports et mémoires au ministère de la Guerre. À la différence de Bugeaud, auteur d’un manuscrit sur la guerre urbaine[15], il parvient à faire publier les conclusions de son traité. De même, notre auteur est l’un des rares à avoir théorisé à la fois la guerre de contre-insurrection rurale et celle urbaine, permettant une comparaison entre ces deux formes de la guerre irrégulière par l’intermédiaire de ses écrits. Quand d’aucuns, tel Lemière de Corvey, évoquent l’insurrection dans sa forme rurale comme urbaine[16], Roguet se place résolument du point de vue de celui chargé d’écraser la révolte. Il ne théorise pas l’emploi de la guérilla comme une arme, mais définit les meilleurs moyens pour écraser celle-ci, en associant la répression militaire à une logique politique de conservation de la société. Il assigne ainsi au militaire engagé contre une insurrection le rôle de « sauver la civilisation en péril[17] » face à l’émeute. Étudier ses conceptions nous permet dès lors d’examiner le rapport aux civils et à un ennemi « non régulier » entretenu par un officier français de la première moitié du XIXe siècle, dans le cadre d’un combat où, à la différence d’un affrontement ouvert, l’ennemi est mal différencié du reste de la population civile. Lui-même civil, l’ennemi se voit nier la qualité de combattant ce qui, selon Laurence Montroussier, conditionne le degré de violence qui lui est appliqué[18] et Roguet préconise en effet en matière de guerre urbaine une répression violente, s’inscrivant dans un espace public conservateur légitimant l’emploi de la force contre ses propres concitoyens en révolte. Des conclusions qui rejoignent celles du maréchal de Castellane, du général Magnan ou du maréchal Bugeaud. Toutefois, Roguet s’emploie également dans le cadre de l’insurrection rurale à rallier les populations en révolte, non pas au moyen d’une coercition brutale mais par une persuasion faite sur le long terme, grâce à des moyens tant militaires que civils. Au contraire de l’insurrection urbaine où le corps militaire doit être séparé du corps de la « multitude » citadine, une foule dont les éruptions dignes d’un « pays volcanisé[19] » doivent être vaincues par la force, immédiatement et sans compromis. Dès lors, nous étudierons en quoi les théories de Roguet en matière de contre-insurrection s’inscrivent dans une réflexion associant moyens militaires et objectifs politiques pour venir à bout d’un soulèvement.

Héritages et influences d’une réflexion stratégique

Les héritages historiques. Légitimer le présent par l’usage du passé

Selon Walter Laqueur « la guérilla est aussi vieille que les collines[20] » et le général Roguet s’inspire longuement des combats du passé, faisant remonter la guerre d’insurrection à « Viriathe, Sertoriux, Spartacus, Tacfarinas[21] », un recours à l’antique qui relève du poncif chez les militaires français. Ainsi, Abd el-Kader est qualifié à de nombreuses reprises de nouveau « Jugurtha » contre l’armée française, nouvelle légion romaine[22]. Étudiant la Vendée insurgée, Roguet croit y déceler une réminiscence de la guerre des Cévennes : « L’état des Cévennes, au temps des camisards, a quelque rapport avec celui de la Vendée […] l’histoire ne fait, pour ainsi dire, que répéter les mêmes leçons[23]. »

Cette conception, loin d’être l’apanage de Roguet, le rattache à la tradition historiographique du XIXe siècle, tradition qui, à l’image d’Augustin Thierry, entend analyser le passé « à la lanterne du présent.[24] » Le recours au passé n’est pas à entendre comme un seul habillage savant de ses réflexions, il s’agit d’un argument légitimant pour l’auteur les arguments défendus. Selon Roguet, si Charles X a dû abdiquer en 1830, c’est parce qu’il s’est refusé à imiter Henri III abandonnant Paris en 1588[25]. Indépendamment de l’écart de plusieurs siècles qui sépare le dernier Bourbon du dernier Valois, la décision d’Henri III était, pour notre auteur, pertinente et aurait pu de ce fait fonctionner en 1830 ; en conséquence, elle pourrait être employée en 1848. Un argumentaire qui dépasse d’ailleurs le seul cadre militaire, à l’image du débat sur les fortifications de Paris qui traverse la monarchie de Juillet, où la figure de Vauban et ses projets défensifs pour la capitale sont invoqués à plusieurs reprises. Pour les défenseurs des fortifications de Paris, leur projet est une continuité de Vauban, une simple défense de la capitale face à une poussée ennemie[26]. À l’inverse, cette réutilisation de l’héritage de Vauban est pour Arago un argument important mais au détriment des défenseurs des fortifications : le but de Vauban était selon lui de tenir Paris à la merci du roi et d’asservir les Parisiens par ses œuvres de retranchement[27].

À la campagne, les conservateurs de la monarchie de Juillet finissante et de la Deuxième République voient quant à eux ressurgir un spectre passé, celui de la « jacquerie », dont la peur s’est faite sentir dès l’affaire sanglante de Buzançais dans l’Indre – peur abondamment relayée par la presse – où, le 14 février 1847, des « blouses » massacrent le fils d’un propriétaire[28]. Ainsi, en décembre 1851, ce qu’a illustré Aurélien Lignereux, les partisans de l’ordre se croient aux prises avec une nouvelle « jacquerie », le mot étant alors allègrement employé. Grâce à la peur suscitée par les échos magnifiés de soi-disant orgies insurgées, la presse bonapartiste réussit à disqualifier le discours des paysans en révolte, associant au souvenir lointain de la « grande peur » et des affrontements ruraux les craintes conservatrices de voir dans l’année 1852 celle d’un affrontement final et apocalyptique avec les démocrates-socialistes[29].

Au-delà de ces combats métropolitains, la prise en compte des circulations entre colonies et entre nations traverse les réflexions de notre auteur.

Circulations européennes et impériales

Une circulation des savoirs contre-insurrectionnels aux échelles européennes et impériales est effective en ce premier XIXe siècle, née du retour sur expérience des combats de Vendée, de la péninsule ibérique, de Calabre ou encore de Saint-Domingue, forgeant cette génération de soldats qui se retrouve en Algérie à partir de 1830[30]. Pour Roguet, les leçons les plus marquantes sont à chercher dans les combats de Vendée et d’Espagne, auxquels il consacre respectivement un ouvrage et un article à part entière. À l’inverse, l’Algérie n’est traitée que de façon anecdotique dans ses écrits, probablement du fait de de son court service en Afrique contrairement à d’autres tels Lamoricière, Bugeaud ou Changarnier qui s’inspirent de leurs expériences coloniales pour fonder leurs pratiques métropolitaines – notamment celle du quadrillage en milieu urbain[31].

En matière de guerre urbaine, le souvenir des deux sièges de Saragosse de 1808 et 1809 est un témoignage récurrent non seulement pour Roguet qui l’évoque à plusieurs reprises dans ses ouvrages[32] mais également pour ses contemporains[33], et ce à de rares exceptions[34]. Selon le maréchal Lannes en charge du siège de la cité en 1809, ce combat « ne ressemble en rien à la guerre que nous avons faite jusqu’à présent[35] », la férocité des combats, les 54 000 victimes d’un combat de rues acharné marquent les mémoires pour les décennies à venir. Comparer Saragosse à une insurrection urbaine devient en conséquence un topos courant chez les décideurs français. Louis-Philippe, confronté au soulèvement républicain de Paris en avril 1834, déclare à l’ambassadeur d’Autriche : « C’était comme au siège de Saragosse, chaque maison était transformée en forteresse[36]. » En juin 1848, le colonel Allard assimile dans son rapport à l’Assemblée les barricades ouvrières avec celle des Espagnols insurgés[37]. Par conséquent, en reliant à Saragosse les combats de rues auxquels ils sont confrontés, les militaires et gouvernants mettent à l’écart de la nation les insurgés, les assimilant à une insurrection étrangère. « Messieurs, on a dit que les baïonnettes françaises n’avaient soif que du sang étranger. Cela est vrai en ce sens qu’elles ne désirent combattre que contre les ennemis de la France, mais, toujours aussi, elles sont prêtes à combattre les factieux[38]. », déclare Bugeaud, pas encore maréchal mais déjà farouche adversaire de tout insurgé, à la Chambre des députés le 1er février 1832.

Un facteur insurgé qui plane sur la France mais l’analyse de Roguet a la pertinence de sortir des seules frontières hexagonales pour embrasser un regard européen, concevant comme nombre de penseurs militaires et politiques le combat contre le « factieux » à l’échelle du continent.

La contre-insurrection, enjeu européen

De fait, Roguet étudie le combat contre les insurgés dans une perspective européenne : « 6 à 8000 réfugiés de toutes les nations ont pris la part la plus active aux désordres européens ; une réserve révolutionnaire de tous les pays se transporte successivement d’une capitale à l’autre et y impose l’anarchie[39]. » Réminiscence de l’« âge des ombres[40] », du complot omniprésent, cette réserve d’insurgés sans visage et sans patrie est à combattre par la force[41]. Après juin 1848, le soldat se voit assimilé en France et chez les conservateurs européens au pilier de la civilisation, la « dictature du sabre » préférable au « poignard démagogique[42] ». La circulation des pratiques insurgées en 1848 ayant déjà été relevée[43], celle-ci se fait sentir de même dans le camp de la contre-insurrection. La presse militaire de l’espace germanique glorifie comme martyrs de la civilisation les généraux morts en juin 1848[44], l’United Service Journal britannique fait un portrait élogieux de Cavaignac[45], quand l’ouvrage de Roguet sur la guerre de rues a droit à une recension complète dans l’Allgemeine Militär Zeitung[46]. Une recension qui, si elle juge cette réflexion comme manquant de recul, reste très favorable aux propositions de Roguet.

Ce regard européen questionne ainsi le caractère de l’ennemi dont, pour reprendre Carl Schmitt, la nature justifie les moyens mis en œuvre pour le combattre[47]. En se positionnant face à un adversaire à l’influence européenne, Roguet légitime l’usage de la force contre une menace qu’il s’inquiète de voir progresser[48] et contre laquelle l’armée se pare de l’attribut d’un bouclier indispensable[49]. Cependant, examinons plus en détail cette notion d’ennemi chez Roguet et en quoi les moyens militaires doivent s’accompagner d’une victoire politique, particulièrement dans un cadre rural.

Qui est l’ennemi ? Procédés d’action militaires et politiques envers les combattants irréguliers et les non combattants

Gagner les cœurs et les esprits. Le militaire au service du politique dans une insurrection rurale

Contrairement à certains de ses condisciples adeptes de la « loi du sabre » tels le général Boyer[50], Roguet ne voit pas dans la répression armée une fin, mais un moyen. Les lendemains d’Empire sont traversés par l’idéalisation d’un soulèvement général populaire, qui dans le cas de l’Espagne 1808 aurait conduit à la libération de la patrie face aux troupes françaises, à l’exemple de Carlo Bianco désireux de répéter cette expérience dans la péninsule italienne[51]. Cependant, considérer le peuple comme unanimement insurgé peut à rebours amener les soldats en charge de la répression à gommer les différences entre combattants ou non combattants et ainsi réprimer sans ménagement, à l’image du général Boyer, qui avait réussi par ses actes à se faire appeler le « Cruel » en Haïti, en Espagne et à Oran[52].

Roguet se distingue au contraire par son soin à souligner l’importance de rallier les habitants et, plus motivé par le pragmatisme que par humanisme, de ne pas les pousser dans les bras des insurgés par des pratiques brutales[53]. S’il préconise de restreindre le pillage et la maraude à la suite de précédents traités militaires[54], il dépasse ce lieu commun de la contre-insurrection en prônant une politique des « cœurs et des esprits » avant l’heure. Définie par le général Templer dans sa campagne de Malaisie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale[55], cette expression est néanmoins appropriée pour désigner les conceptions de Roguet. Prenant exemple sur Suchet en Aragon, il prône une gestion administrative exemplaire de la province occupée, destinée à maintenir l’ordre économique, à lutter contre l’absence d’emploi par la fondation de travaux publics et à assurer une justice exemplaire[56]. Cette volonté de ne pas antagoniser les civils rejoint une lecture très négative des effets des « colonnes infernales » ayant cherché à réduire par la terreur les Vendéens sous la Convention ; une politique n’ayant contribué qu’à provoquer un désir de vengeance traversant l’ensemble de la population, analyse rejoignant celle de Napoléon[57]. Une vision critique non-unanime cependant, Pélissier mentionnant en Algérie que sa troupe serait surnommée, ou en tout cas l’espère-t-il, la « colonne infernale » par les locaux[58].

Pour achever le ralliement des populations, la question des troupes à employer pose question. Comme le souligne Mathilde Larrère, la garde nationale est employée dans les combats, servant notamment à maintenir les communications et à assurer les arrières de la troupe[59]. Toutefois, Roguet se livre à une lecture très négative de son efficacité. S’inspirant de l’expérience vendéenne et des critiques de Hoche, les gardes nationaux seraient trop animés par leurs passions politiques et, employés en campagne, ne seraient pas en mesure de faire preuve d’une discipline suffisante envers les civils. Cette garde serait de même un potentiel foyer de sympathisants envers des politiques contraires à celles du gouvernement et, au nom de cette conception, notre auteur se montre partisan de son confinement à de simples tâches de police[60].

À en croire Roguet, une fois la vie et les propriétés des habitants garanties, les populations devraient être gagnées par un important travail de propagande, aussi bien par une presse stipendiée aux intérêts gouvernementaux que par des acteurs non étatiques (cabaretiers, marchands de foire, vétérinaires, etc.)[61]. La contre-insurrection doit s’enraciner dans le quotidien des habitants pour les couper sans cesse de la propagande opposée des insurgés. Le peuple est alors « éclairé », persuadé et non brutalisé. Cependant, pour s’assurer de séparer le peuple de l’insurgé et de le rapprocher de l’autorité, Roguet entend mener une politique aussi bien offensive que défensive. Offensive, au sens où elle rejoint la pratique habituelle d’organiser des colonnes mobiles supposées, à la différence des colonnes infernales vendéennes, ne s’en prendre qu’aux combattants. Défensive en ce que Roguet veut créer des villages fortifiés, protégés par l’armée et les milices locales et interdisant l’accès des bandes insurgées aux villages[62]. Un projet resté à l‘état de théorie mais qui ressemble fortement à un enfermement et n’est pas sans rappeler les tentatives de quadrillage colonial.

Si les tentatives de conjuguer persuasion politique et militaire sont apparentes dans un contexte d’insurrection rurale, ces points semblent cependant atténués par le recours à la seule force dans un cadre urbain.

Séparer les corps : le soldat, l’insurgé, la foule urbaine

La différence dans le traitement qui lui est réservé entre insurgé rural et urbain peut s’expliquer dans la théorie de Roguet par la nature de leurs soulèvements : alors qu’une guérilla rurale se déroule sur le long terme, l’insurrection urbaine est soudaine et, dans le cas français jusqu’en 1852, se joue en quelques jours.

De même, une différence notable se trouve dans les représentations faites de l’insurgé urbain. Comme le souligne Pierre Michel, le XIXe siècle est marqué par l’idée du « barbare », du « sauvage », dont l’image reste certes associée aux populations extra-européennes mais se trouve peu à peu assimilée à une part des populations d’Europe[63]. Le 8 décembre 1831, Saint-Marc Girardin publie dans le Journal des débats son fameux article, décelant les barbares de la société dans les manufactures, les faubourgs industrieux[64]. Au lendemain de l’insurrection des canuts de 1831[65], l’insurgé urbain se voit lié dans les discours gouvernementaux et militaires à l’« anarchiste[66] », au « factieux », à cette armée de l’ombre recouvrant la France. Sous la Deuxième République, toute une presse conservatrice croit en l’imminence d’une guerre civile fomentée par les clubs, ce qu’illustre la pièce d’anticipation Le Lendemain de la victoire. Vision de Louis Veuillot[67], lui-même proche de Bugeaud et dont le traité sur la guerre des rues manqua d’être publié dans le journal L’Univers[68].

Dans cet « âge des ombres » faisant de l’insurrection non pas une révolte spontanée mais le résultat d’un complot planifié (les évènements des 5 et 6 juin 1832 seraient selon Le Moniteur le fait de manœuvres souterraines fomentées par des « républicains » et des « carlistes[69] »). La foule elle-même est un danger selon Roguet car influençable par quelques comploteurs décidés[70]. En effet, il garde en mémoire le ralliement le 29 juillet 1830 des 5e et 53e régiments de ligne à l’insurrection alors que, manquant de vivres, les hommes s’étaient laissés approcher par le peuple et avaient fraternisé avec lui. Pour empêcher une pareille répétition, Roguet encourage comme nombre de ses homologues une séparation physique[71] mais de fait symbolique entre le soldat et cette foule émeutière. Il ne peut exister de compromis et de pourparlers menés avec une foule en armes ou des insurgés révoltés :

Les méprises, les engagements ; pris en apparence avec les révoltés, sont leur principal moyen de succès, l’insurrection les obtient à l’aide de pourparlers toujours compromettants et dangereux. Dans aucun cas, la troupe et ses chefs ne doivent entrer en rapport avec les insurgés, si habiles à profiter des hésitations et des malentendus, et décidés à pousser tout à l’extrême, tant que l’on reste sur la voie des concessions. Toute hésitation est funeste, même au seul point de vue de l’humanité[72] .

Contre une foule influencée, c’est donc la force qui doit parler[73]. Le maréchal Castellane dans ses instructions secrètes à Lyon en 1849 ne dit pas autre chose, ordonnant le feu après sommation contre une colonne d’émeutiers refusant de se disperser, même si les femmes et enfants sont à leurs têtes[74] – instructions qui, en 1858, deviennent la règle de conduite à suivre dans toute la région du Sud-Est dépendant de son commandement. Les femmes et enfants, supposés tueurs d’officiers en puissance, ne doivent se voir accorder aucune exception[75]. La troupe a pour consigne dès lors d’ouvrir le feu si la foule approche à moins de cinquante pas de son emplacement. Bugeaud, plus modéré dans ses instructions, juge que la foule peut entendre raison et se disperser si le chef commande avec autorité mais laisse malgré tout l’option de la fusillade ouverte[76]. Cette politique de dureté peut cependant avoir des effets contraires, ce qu’illustre la fusillade devant le ministère des Affaires étrangères du 23 février 1848 dont l’indignation populaire en résultant fait basculer le mouvement populaire en un soulèvement républicain. Selon Jonathan M. House, le manque d’entrainement des troupes au combat urbain risque de les faire excessivement réagir contre les insurgés, aggravant l’insurrection au lieu de la comprimer[77]. Et une fois l’insurrection ayant pleinement éclaté, ses acteurs peuvent alors faire pleinement usage d’un procédé tactique qui devient vite synonyme de l’insurrection : la barricade.

Comment tenir une ville

Franchir les Thermopyles : contre la barricade

Si le siège est une pratique courante, la guerre dans la ville même est d’ordinaire rejetée par les militaires[78]. Ce champ de bataille empêche le soldat de faire preuve de sa supériorité manœuvrière – hormis à une échelle tactique réduite –, d’autant plus qu’il n’est pas formé à s’y battre, ce que regrette d’ailleurs Bugeaud[79]. Le souvenir des combats de Saragosse, qui déforme plus qu’il ne forme les commandants à cette guerre, s’y ajoutant, les officiers s’attendent à un conflit âpre et sanglant.

Dans cette guerre de rues, la barricade est un instrument tactique mais, comme l’ont illustré les travaux du colloque organisé par Alain Corbin et Jean-Marie Mayeur, elle est aussi un véritable symbole de la guerre de rues au XIXe siècle[80]. Nouvelles Thermopyles selon Victor Hugo[81], son efficacité tactique est indéniable. Protégé par sa barricade bloquant les charges de cavalerie et de surcroit stoppant les troupes régulières en mouvement, le militant républicain Charles Jeanne dépeint lors des combats de juin 1832 les assauts frontaux de la ligne et de la garde nationale repoussés à plusieurs reprises par des défenseurs déterminés et retranchés[82]. En conséquence, Roguet s’intéresse vivement à cette question. À l’opposé de charges frontales pratiquées en juillet 1830 mais qui subsistent jusqu’en juin 1848[83], Roguet préconise une méthode plus économe du sang des soldats :

Pour enlever une barricade, ordinairement faite par 10 à 20 hommes, défendue tout au plus par 50 à 100 hommes, deux patrouilles jumelées de 100 hommes chaque, dont une agissant sur les flancs, par les rues latérales ou l’intérieur des maisons, suffisent en une demi-heure. L’attaque, uniquement faite de front, et par le bas de la rue même, exigerait dix fois plus de monde, de temps et de pertes[84].

L’objectif est ici de fixer une barricade par un premier détachement, tandis qu’un autre la prendrait à revers par le flanc ou les maisons. Cette méthode implique de percer des cloisons à travers les appartements, afin de les traverser et de prendre à revers les combattants de la barricade. Une méthode appliquée lors des combats de barricades de juin 1848, mais reprise lors de postérieures réflexions sur le sujet, à l’exemple des consignes du général Magnan en 1854 pour la garnison de Paris en cas d’émeute urbaine[85]. Cette pratique d’investissement des barricades par une progression conjointe entre la rue et les immeubles se retrouve outre-Rhin[86], héritage des combats de Francfort de septembre 1848 mais aussi d’une influence française, les combats de barricades de juin 1848 faisant l’objet de nombreuses descriptions dès le lendemain des combats, à l’échelle européenne[87].

Cependant, cette tactique interroge quant au rapport des officiers français aux civils et à la propriété. En passant par les maisons des habitants pour atteindre les barricades, le combat est amené à prendre place au sein de leurs propres foyers, avec tous les dommages matériels et les pertes humaines que l’on peut envisager. L’artillerie, dont l’usage est encouragé en cas de résistance sérieuse, provoque non seulement d’important dommages pour la rue mais aussi de forts risques de pertes collatérales et d’incendie[88]. Ces risques ne sont pas ignorés, ils sont au contraire pleinement acceptés. Les instructions du général Magnan, qui est conscient des dommages risquant d’être occasionnés, prescrivent de ne pas tenir compte des plaintes des habitants en pénétrant dans les maisons[89]. Instructions qui ne tiennent pas compte des risques que peut provoquer l’invasion par les soldats d’une maison dans le feu des combats, risques dont le massacre de la rue Transnonain du 14 avril 1834, où un peloton de soldats ayant cru voir un coup de feu tiré depuis un immeuble l’investit et passe à la baïonnette ses occupants, est l’exemple le plus vivace dans la mémoire collective des Parisiens[90].

Le temps semble loin où le maréchal Marmont interdisait en juillet 1830 d’ouvrir le feu sans avoir reçu au moins cinquante coups de feu, commandait de ne pas entrer dans les maisons d’où partaient les tirs et se refusaient à faire donner mitraille et boulets rouges pour éviter pertes et dommages matériels[91]. Nous pouvons voir dans cette évolution des pratiques une marque de la détermination des officiers français à tenir la ville, à vaincre la barricade coûte que coûte illustrant le mot d’ordre couramment utilisé dans les semaines précédant juin 1848 : « Il faut en finir[92]. »

Des considérations tactiques mais qui, à l’échelle de la ville entière, questionnent les moyens de tenir celle-ci dans son ensemble.

Réprimer, concentrer ou évacuer ? Stratégies militaires et raisonnement politiques

Roguet s’applique à définir des lignes de conduite à l’échelle de la ville entière. Selon lui, en cas d’insurrection grave, quatre stratégies sont applicables : « 1. N’évacuer aucun quartier, réprimer partout l’émeute. 2. Occuper un quartier militaire, sauf à agir ultérieurement en dehors de ce grand réduit. 3. Concentrer toutes ses forces dans une position extérieure, contigüe, dominante. 4. Se replier sur une place voisine pour revenir, avec toutes ses forces réunies, contre la capitale[93]. » Ces stratégies incarnent la somme du retour sur expérience, pour employer un phrasé militaire contemporain, le RETEX, des combats urbains depuis un demi-siècle. La première stratégie est celle de Marmont en juillet 1830, une répression immédiate de toutes les émeutes. C’est aussi la demande de Bugeaud appelant à quadriller la ville de Paris de fortins garnisonnés, inspirés des « blockhaus » d’Algérie à partir desquels les soldats d’infanterie pourraient rejoindre les gardes nationaux et écraser immédiatement l’émeute[94]. Stratégie sévèrement jugée par Roguet car synonyme pour lui d’une fatigue et d’une dispersion des troupes pouvant donner la victoire aux rebelles[95]. Roguet, ce qu’a pu déceler l’analyse d’Édouard Ebel, reprend au contraire dans sa deuxième solution le point de vue de Cavaignac laissant au 23 juin 1848 les barricades se créer pour mieux concentrer ses troupes et écraser l’insurrection qui se dévoile[96].

Les deux dernières solutions de Roguet sont plus osées, car il s’agit d’abandonner la ville aux insurgés pour se retirer sur une position militaire proche ou sur un autre point du pays ; dans une perspective militaire, c’est laisser le terrain à l’ennemi et reconnaitre une défaite temporaire. Roguet rappelle que ceci doit être exceptionnel, mais il met en avant cette solution dès son premier mémoire de juillet 1832[97]. Nous pouvons y voir une défense de la conduite de son père à Lyon en novembre 1831, dont l’évacuation de la ville avait suscité de vives critiques. En effet, l’accusation d’une fuite en désordre face à l’ennemi voire de lâcheté n’est pas loin, un camouflet d’autant plus infamant que cet ennemi n’est pas un soldat régulier mais un rebelle. De plus, alors que les forces de l’ordre assimilent insurgés et pillards, se replier signifie livrer la ville ou même à l’échelle plus réduite un village aux orgies insurgées, visions d’épouvante relevant avant tout de la fiction[98].

Pourtant, selon le témoignage de Tocqueville, Adolphe Thiers, croyant que l’insurrection parisienne de juin 1848 semblait en bonne voie de l’emporter, était prêt à faire évacuer la ville par le gouvernement, à se réfugier sur une hauteur pour mieux concentrer les forces disponibles et écraser la cité rebelle. Une anticipation de sa conduite en mars 1871 face au mouvement communard investissant la capitale[99].

Conclusion

En conclusion, Roguet s’inscrit dans une période qui selon Paddy Griffith voit apparaître une « doctrine systématique de contre-insurrection[100] », et ce à deux moments du premier XIXe siècle. D’une part, de la révolte des Canuts de 1831 à la défaite des insurrections de Paris et de la région lyonnaise lors de l’année 1834, d’autre part sous la Deuxième République, de 1848 à 1852. Au-delà des seules prescriptions militaires, l’étude des écrits de cet officier supérieur souligne l’interdépendance des facteurs militaires et politiques dans une logique de contre-insurrection. Interdépendance se traduisant par la légitimation politique de la répression et par la disposition à livrer une contre-insurrection sans compromis pour préserver l’ordre social en vigueur.

L’impact de la pensée de Roguet est difficile à évaluer. Doit-on parler d’une réflexion originale ? Elle l’est de par sa polyvalence, son traitement systématique et comparé du fait insurrectionnel en milieu urbain et rural et son insistance à mettre le ralliement des populations au cœur de sa réflexion. Cependant, il serait exagéré de mentionner une « doctrine » à proprement parler, étant donné le peu de références dans des travaux ultérieurs aux conclusions de Roguet – à la différence de Bugeaud dont les leçons seront reprises abondamment dans le cadre insurrectionnel colonial au sein des troupes françaises[101] mais également dans le monde anglo-saxon[102]. Les mémoires sur la guerre urbaine que Roguet envoie au ministère de la Guerre en décembre 1849 ont notamment souffert des vives critiques du colonel de Laveaucoupet chargé pour le ministère de leur évaluation et dont le jugement à leur égard est mitigé, reprochant notamment à leur auteur de mal connaître les conditions réelles du combat en ville[103].

De plus, ses leçons, comme Roguet le rappelle lui-même, sont davantage des comptes rendus de pratiques déjà employées par ses collègues et prédécesseurs. À la différence de Saint-Arnaud dont la gestion du 2 décembre 1851 est saluée comme un modèle par les manuels de combat urbain outre-Atlantique[104], Roguet n’a pas exercé de commandement à l’échelle d’une ville pendant une insurrection. Il prend certes part aux combats du 5 et 6 juin 1832 et du 11 mai 1839 à Paris mais à la tête de son seul bataillon et il n’a pas de rôle déterminant dans la victoire. Enfin, après le coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte auquel il participe activement et l’avènement du Second Empire, ses contributions théoriques se désintéressent de la guerre des rues au profit d’études historiques. Marque peut-être d’une chute de l’intérêt qui était apparue en 1848 dans la littérature militaire pour les combats de barricades, après la défaite des mouvements insurgés du Printemps des peuples[105].

Ce n’est donc pas une école, ou même une doctrine amenée à perdurer, qu’a créé Roguet mais une synthèse, un ensemble de manuels supposément prêts à être livrés clés en main à des officiers confrontés à des civils en armes. Ses réflexions demeurent de même éclairantes pour l’historien afin de comprendre les regards politiques et militaires de son époque sur la guerre irrégulière. Elles illustrent la relation complexe d’un officier de France à son peuple qu’il est astreint par ses devoirs à protéger d’un ennemi extérieur mais contre une partie duquel il peut avoir à livrer bataille, sur le sol de la patrie.

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[1] Hervé Couteau-Bégarie, « Guerres irrégulières : de quoi parle-t-on ? », Stratégique, 2009/1 (N°93-94-95-96), p. 13-30.

[2] Adolphe Robert, Edgar Bourloton, Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français comprenant tous les mémoires des Assemblées françaises et tous les Ministres français. Depuis le 1er mai 1789 jusqu’au 1er mai 1889, Tome cinquième, Paris, Bourloton, 1891, p. 183.

[3] Aurélien Lignereux, La France rébellionnaire. Les résistances à la gendarmerie (1800-1859), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2008, p. 210.

[4] Étienne Alexandre Bardin, Dictionnaire de l’armée de terre, ou recherches historiques sur l’art et les usages militaires des anciens et des modernes, volume 5, Paris, Corréard, p. 2727.

[5] Lawrence H. Keeley, Les guerres préhistoriques, Paris, Perrin, 2009, p. 103.

[6] Hervé Couteau-Bégarie, « Guerre irrégulière : de quoi parle-t-on ? », op. cit.

[7] Beatrice Heuser et Jeannie Johnson, « Introduction. National Styles and Strategic Cultures », Insurgencies and Counterinsurgencies. National Styles and Strategic Cultures, Cambridge, Cambridge University Press, 2016, p. 2.

[8] Christophe Michel Roguet, « Mémoires du Maréchal Suchet, duc d’Albuféra sur ses campagnes depuis 1808 jusqu’en 1814 », Le Spectateur militaire, Tome 17, 15 avril 1834 – 15 octobre 1834, p. 227.

[9] Christophe Michel Roguet, « De la guerre d’insurrection dans la péninsule », Le Spectateur militaire, Tome 18, 15 octobre 1834-15 mars 1835.

[10] Gérard Chaliand, Une histoire mondiale de la guerre, Paris, Odile Jacob, 2005, p. 354.

[11] Cité dans Fabien Cardoni, La garde républicaine. D’une République à l’autre (1848-1871), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2008, p. 217.

[12] Ibidem.

[13] William Serman, Le corps des officiers français sous la Deuxième République et le Second Empire : aristocratie et démocratie dans l’armée au milieu du XIXe siècle, 1978, p. 1372.

[14] SHD, GR 1M 2151, Mesures à prendre en cas de troubles en province et dans Paris. Défense de Paris.

[15] Thomas Robert Bugeaud, La guerre des rues et des maisons. Manuscrit inédit présenté par Maité Bouyssy, Paris, Jean-Paul Rocher, 1997.

[16] Jean Frédéric Auguste Lemière de Corvey, Des partisans et des corps irréguliers, Paris, Anselin, 1823, p. 225-226.

[17] Christophe Michel Roguet, Insurrection et guerre de barricades dans les grandes villes, Paris, Dumaine, 1850, p. 109.

[18] Laurence Montroussier, Ethique et commandement, Paris, Economica, 2005, p. 161.

[19] Auguste Romieu, Le spectre rouge de 1852, Paris, Ledoyen, 1851, p. 87-88.

[20] Walter Laqueur, The Guerilla Reader, A historical anthology, Philadelphie, Temple University Press, 1977, p. 1.

[21] Christophe Michel Roguet, Essai théorique sur les guerres d’insurrection ou suite à la Vendée militaire, Paris, J Corréard, 1836, p. 116.

[22] Armand Jacques Leroy de Saint-Arnaud, Lettres du Maréchal de Saint-Arnaud, 1832-1854. Tome premier, Paris, Michel Lévy frères, 1864, p. 167.

[23] Christophe Michel Roguet, De la Vendée militaire, avec cartes et plans, par un officier supérieur, Paris, Corréard, 1834, p. 153.

[24] Loïc Rignol, « Augustin Thierry et la politique de l’histoire. Genèse et principes d’un système de pensée », Revue d’histoire du XIXe siècle, 25/2002.

[25] Christophe Michel Roguet, Insurrection…, op. cit., p. 75-76.

[26] Éléanor-Zoa Dufriche de Valazé, Fortifications de Paris : du système à suivre pour mettre cette capitale en état de défense, Paris, Paul Renouard, 1833, p. 2.

[27] François Arago, « Lettre sur l’embastillement de Paris », Le National, 21 juillet 1833.

[28] Frédéric Chauvaud, Histoire de la haine, Une passion funeste, 1830-1930, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2014, p. 220.

[29] Aurélien Lignereux, La France rébellionnaire, p. 210.

[30] Nicolas Cadet, « La question de la « brutalisation » des conflits à l’époque napoléonienne : l’exemple de la guerre de Calabre de 1808 à 1809 », Les Européens dans les guerres napoléoniennes, Toulouse, Privat, 2012, p. 114-115.

[31] Thomas Robert Bugeaud, La guerre des rues…, op. cit., p. 119-120.

[32] Christophe Michel Roguet, Insurrection…, op. cit., p. 22.

[33] Paddy Griffith, Military thought in the French army. 1815-1851, Manchester, Manchester University Press, 1989, p. 44.

[34] SHD, GR 1M 1985, Note sur l’emploi des Mortiers-Grenadiers pour l’attaque des barricades.

[35] Cité dans Jean-Louis Dufour, La guerre, la ville et le soldat, Paris, Odile Jacob, 2002, p. 137.

[36] Ernest Daudet (éd.) Journal du comte Rodolphe Apponyi, Attaché de l’ambassade d’Autriche à Paris (1831-1834), Paris, Plon, 1914, p. 418.

[37] Rapport fait au nom de la commission chargée de l’enquête sur l’insurrection qui a éclaté dans la journée du 23 juin et sur les évènements du 15 mai, Séance du 3 août 1848, p. 42.

[38] Henry d’Ideville, Le Maréchal Bugeaud d’après sa correspondance intime et des documents inédits, 1784-1849, Tome 2, Paris, Firmin-Didot, 1882, p. 187.

[39] Christophe Michel Roguet, Insurrection…, op. cit., p. 310-311.

[40] Jean-Noël Tardy, L’âge des ombres : complots, conspirations et sociétés secrètes au XIXe siècle, Paris, Les Belles-Lettres, 2015.

[41] Christophe Michel Roguet, Insurrection…, op. cit., p. 306.

[42] Juan Donoso Cortés, Lettres et Discours, Paris, Jacques Lecoffre, 1850, p. 29.

[43] Catherine Brice, « La Commission des barricades de la République romaine (1848-1849) : une ‘‘technologie politique’’ ? Réflexion sur les contextes mouvants de l’innovation », Diasporas, 29, 2017, p. 131-133.

[44] « Tod des Generals Brea », Allgemeine Militär Zeitung, Carl Wilhelm Leske, Leipzig und Darmstadt, 1848.

[45] « The military career of general Cavaignac », The United Service Journal and Naval and Military Magazine, 1848, Part III.

[46] « Roguet, General, die Zukunft der europäischen Armeen oder Bekämpfungsystem der Aufstände in den grössen Städten, von Heilmann, Oberlieutnant und Brigade Adjudant, Leipzig und Meissen, Goedschechen Buchhandlung, 1851 », Allgemeine Militär Zeitung, Carl Wilhelm Leske, Leipzig und Darmstadt, 1851.

[47] Carl Schmitt, Der Nomos der Erde, Berlin, Duncker, 1950.

[48] Christophe Michel Roguet, Insurrection…, op. cit., p. 109.

[49] L. Touillon, Le Barde – Poésies nationales à la gloire de l’armée, Paris, Choiseul, 1850.

[50] Pierre Serna, « Pour un épilogue : Le massacre au XVIIIe siècle ou comment écrire une histoire de l’in-humain des Lumières aux Révolutions, puis à la conquête de l’Algérie », La Révolution française, 2011.

[51] Walter Laqueur, The Guerilla Reader, p. 67.

[52] Edmond Pellissier de Reynaud, Annales algériennes, T 1, Paris, Dumaine, 1854, p. 75.

[53] Christophe Michel Roguet, De la Vendée…, op. cit., p. 94.

[54] Léopold Sigisbert Hugo, Coup d’œil militaire sur la manière d’escorter d’attaquer et de défendre les convois, et sur les moyens de diminuer la fréquence des convois et d’en assurer la marche. Suivi d’un mot sur le pillage, Paris, Magimel, 1796, p. 30.

[55] Lars Wedin, Marianne et Athéna, La pensée militaire française du XIXe siècle à nos jours, Paris, Economica, 2011, p. 349.

[56] Christophe Michel Roguet, « De la guerre d’insurrection dans la péninsule », p. 643-647.

[57] Napoléon Bonaparte, Commentaires de Napoléon Ier, tome IV, Paris, Plon, 1867, p. 141.

[58] Jacques Frémeaux, La conquête de l’Algérie, Paris, CNRS Editions, 2016, p. 219.

[59] Mathilde Larrère, L’urne et le fusil, La Garde nationale parisienne de 1830 à 1848, Paris, Presses Universitaires de France, 2016, p. 198.

[60] SHD, GR 1M 2002, Note sur la garde nationale, par le général de brigade Roguet, Laon, le 1er août 1850.

[61] Christophe Michel Roguet, De la Vendée…, op. cit., p. 188.

[62] Ibidem, p. 69.

[63] Pierre Michel, Un mythe romantique. Les barbares, 1789 – 1848, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1981.

[64] Saint-Marc Girardin, Le Journal des débats, 8 décembre 1831.

[65] Jean-Claude Caron, « L’écriture des Trois Glorieuses : Héros et Barbares dans le cycle des violences insurrectionnelles », La Révolution 1789 – 1871, Ecriture d’une Histoire immédiate, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2008, p. 290.

[66] SHD, GR 1M 822. Notices sur les divers évènements et sur les différentes expéditions qui ont eu lieu de 1830 à 1835.

[67] Louis Veuillot, Le lendemain de la victoire, vision, Paris, Lecoffre, 1850.

[68] Thomas Robert Bugeaud, La guerre des rues…, op. cit., p. 11.

[69] Le Moniteur, Jeudi 7 juin 1832.

[70] Christophe Michel Roguet, Insurrection…, op. cit., p. 145.

[71] Édouard Ebel, « Du maintien de l’ordre à la guerre des rues : la gestion des foules entre 1830 et 1871 », La ville en ébullition : Sociétés urbaines à l’épreuve, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014.

[72] Christophe Michel Roguet, Insurrection…, op. cit., p. 158.

[73] Édouard Ebel, « Du maintien de l’ordre à la guerre des rues ».

[74] Esprit Victor Elisabeth Boniface de Castellane, Journal du maréchal de Castellane 1804-1862. Tome 4, 1847-1853, Paris, Plon, 1896, p. 288.

[75] SHD, GR 1M 2151. Mesures à prendre en cas de troubles en province et dans Paris. Défense de Paris.

[76] Thomas Robert Bugeaud, La guerre des rues…, op. cit., p. 114-115.

[77] Jonathan M. House, Controlling Paris. Armed Forces and Counter-Revolution, 1789 – 1848, New York, New York University Press, 2014.

[78] Jean-Louis Dufour, La guerre, la ville, Paris, Odile Jacob, 2002, p. 43.

[79] Thomas Robert Bugeaud, Guerre de rues…, op. cit., p. 11.

[80] Mark Traugott, « Les barricades dans les insurrections parisiennes : rôles sociaux et modes de fonctionnement », La Barricade, Publications de la Sorbonne, 1997, p. 73.

[81] Thomas Bouchet, « La barricade des Misérables », La Barricade, Publications de la Sorbonne, 1997, p. 129.

[82] Charles Jeanne, A cinq heures nous serons tous morts. Sur la barricade Saint-Merry, 5-6 juin 1832, Paris, Vendémiaire, 2011, p. 47.

[83] Édouard Ebel, « Théories et pratiques de la guerre des rues à Paris au XIXe siècle », Revue Historique des Armées, N°231, 2e trimestre 2003, p. 52.

[84] Christophe Michel Roguet, Insurrection…, op. cit., p. 152.

[85] SHD, GR 1 K 28, Armée de Paris. Dispositifs en cas de troubles.

[86] « Beitrag zur Taktik des Angriffes beim Barrikadenkampf in Städten und Dörfern », Allgemeine Militär Zeitung, Carl Wilhelm Leske, Leipzig und Darmstadt, 1848.

[87]« The Battle of Paris, from the testimony of an eye witness », The United Service Journal and Naval and Military Magazine, 1848, part II, pp. 481-500.

[88] Christophe Michel Roguet, Insurrection…, op. cit., p. 150.

[89] SHD, GR 1 K 28, Armée de Paris.

[90] Jill Hardin, Barricades. The War of the Streets in Revolutionary Paris, 1830-1848, Palgrave Macmillan, 2002, p. 96.

[91]Auguste Frédéric Louis Wiesse de Marmont, Mémoire justificatif du maréchal Marmont, duc de Raguse, Paris, Gaultier Laguionie, 1830.

[92] Jean-Claude Caron, Frères de sang, Ceyzérieu, Champ Vallon, 2009, p. 164.

[93] Christophe Michel Roguet, Insurrection…, op. cit., p. 91.

[94] Thomas Robert Bugeaud, La guerre des rues…, op. cit., p. 119-120.

[95] Christophe Michel Roguet, Insurrection…, op. cit., p. 93.

[96] Édouard Ebel, « Du maintien de l’ordre à la guerre des rues ».

[97] SHD, GR 1M 2151, Mesures à prendre en cas de troubles en province et dans Paris. Défense de Paris.

[98] Ted W. Margadant, French Peasants in Revolt, The Insurrection of 1851, Princeton, Princeton University Press, 1979, p. 39.

[99] Alexis de Tocqueville, Souvenirs, Paris, Calmann Lévy, 1893, p. 224.

[100] Paddy Griffith, « Military thought in the French army », p. 44.

[101] Thomas Rid, “The Nineteenth Century Origins of Counterinsurgency Doctrine”, 5, Volume 33, October 2010, p. 756.

[102] Charles E. Callwell, Petites guerres, Paris, Economica, 1998, p. 126.

[103] SHD 1M 2151. Mesures à prendre en cas de troubles en province et dans Paris. Défense de Paris, « Notes au crayon écrites par le colonel de Laveaucoupet, chef de cabinet du Ministre, en marge du rapport du général Roguet. »

[104] Albert Ordway, Drill regulations for street riot duty: including lecture on relations between military and civil authority; rights and duties of military officers; and methods of dealing with riots, by Brigadier General Albert Ordway, District of Columbia Militia, Washington, Chapman, 1891, p. 322.

[105] SHD GR 1M 2004. « Conférence sur les combats de rue et de maison », Rapporteur. M. Granet, sous-lieutenant aux chasseurs de la garde, 26 février 1870, p. 1.

 

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